dimarts, 1 d’octubre del 2013

Absenta



ATENCIÓ: Ara Tenebra té bloc propi: tenebragil.blogspot.com



ABSENTA




La Fada Verda de la Creació

Talment una mare o una amant, a l'Absenta se l'estima amb tota l'ànima, amb el cor sencer, fins al moll dels ossos, fins i tot quan les situacions son més adverses d'allò que és habitual; goso afirmar que aleshores encara se l'estima més. Perquè notar el diví aiguardent davallant per les entranyes és com introduir-se al ventre de la terra, com visitar Isis en un somni agredolç, com fer una catarsi tan profunda que cap excavadora física mai no arribarà als racons que ateny l'elixir de Notre Dame la Verte. L'abisme per on deambulem ens atorga una sensació tremenda, terrible, de soledat infinita i és llavors quan apareix Ella, la verda, la Creadora, la tendra amiga que mai no serà tangible, però sempre fidel, mentre continuem limitats a les dimensions de la denominada vida. Per tot plegat i moltes coses més que oblido, ofereixo un homenatge sincer a aquesta femella procedent d'altres esferes i que tantes estones malagradoses ens ajuda a suportar.


 

On t'aime à mourir




La complainte de la butte, de Jean Renoir (lletra) i Georges Van Parys (música), interpretada, aquí, per Cora Vaucaire

 


«Aimer jusqu'à l'impossible c'est possible».

Arkudtohv Bëis





Au bistro

Jean Béraud, 1908
Absinthe Robette

Privat-Livemont, 1896
Verre d'absinthe et carafe

Vincent Van Gogh, 1887





La buveuse d'absinthe
carte-postale
 
«Tout en t'attendant j'ai pris trois absinthes, / et compté trois fois les heures qui tintent. / C'est bien fini! Mon verre est vide. Une autre absinthe! / Je veux me saouler à rouler par terre, / comme un vrai cochon. Quant à toi, ma chère, / si quelque regret te ramène ici, / et que tu me voies sous les pieds des tables, / ne t'arrête pas et va-t'en au diable!... / J'ai le coeur trop sale en ce moment-ci. / Je ne t'attends plus et prends des absinthes / sans me soucier des heures qui tintent... / Holà! garçon! Mon verre est vide!... Une autre absinthe!»


Gaston Couté   
 La buveuse d'absinthe
Picasso, 1901
 Au café

Jean Béraud, 1908
 Absinthe Ducros fils

Leonetto Cappiello
La muse verte

Albert Maignan, 1895




Absinthe Pierrot
Lucien Metivet, 1911
«Absinthe, je t’adore, certes! / Il me semble, quand je te bois, / humer l’âme des jeunes bois, / pendant la belle saison verte! / Ton frais perfum me déconcerte, / et dans ton opale je vois / des cieux habités autrefois / comme par une porte ouverte. / Qu’importe, ô recours des maudits! / que tu sois un vain paradis, / si tu contentes mon envie; / et si, devant que j’entre au port, / tu me fais supporter la Vie, / en m’habituant à la Mort.»


Raoul Ponchon
Une buveuse d'absinthe

Picasso





L'absinthe
Edgar Degas, 1876
Absinthe Terminus

Tamagno, 1892
La buveuse d'absinthe
Léon Spilliaert





 Au café

Jean Béraud, 1908
«Avec les fleurs, avec les femmes, / avec l'absinthe, avec le feu, / on peut se divertir un peu, / jouer son rôle en quelques drames. / L'absinthe bue un soir d'hiver / éclaire en vert l'âme enfumée, / et les fleurs, sur la bien-aimée / embaument devant le feu clair. / Puis les baisers perdent leurs charmes, / ayant duré quelques saisons. / Les réciproques trahisons /
font qu'on se quitte un jour, sans larmes. /
On brûle lettres et bouquets / plus le feu se met à l'alcôve. / Et, si la triste vie est sauve, / reste l'absinthe et ses hoquets. / Les portraits sont mangés des flammes: /
les doigts crispés sont tremblotants... / On meurt d'avoir dormi longtemps / avec les fleurs, avec les femmes.»


Charles Cros
Bouteille de Pernod et verre

Picasso, 1912





Les buveurs d'absinthe

Jean Béraud, 1908
Absinthe oxygénée Cusenier
Tamagno, 1896
El personatge principal és l'actor Joseph-François Dailly (1839-1897)
La buveuse d'absinthe
Félicien Rops





Absinthe Rosinette
testimoni històric d'una absenta rosa,
no pas roja
«Salut, verte liqueur, Némésis de l’orgie! / Bien souvent, en passant sur ma lèvre rougie, / tu m’as donné l’ivresse et l’oubli de mes maux; / j’ai vu plus d’un géant pâlir sous ton étreinte! / Salut, sœur de la Mort! Apportez de l’absinthe; / qu’on la verse à grands flots! (...) Pour moi, qui ne veux pas atteindre la vieillesse, / je veux contre ta force essayer ma faiblesse, / combattre contre toi, t’étreindre corps à corps. / Je veux voir, aujourd’hui, dans un duel terrible, / si tu peux soutenir ton titre d’invincible: / notre témoin sera la mort!.»


Valéry Vernier


(Durant molt temps aquest poema, «Oda a l'Absenta», fou atribuït a Alfred de Musset)
Buveuse d'absinthe
Picasso, 1901





Buveuse d'absinthe

Picasso
Absinthe J. Édouard Pernot
Leonetto Cappiello, 1902
 La lettre

Jean Béraud, 1908
Piják absintu (El bevedor d'absenta)
Viktor Oliva, 1901
«Ils buvaient de l'absinthe, / comme on boirait de l' eau. / L'un s'appelait Verlaine, / l'autre, c'était Rimbaud. / Pour faire des poèmes, /
on ne boit pas de l'eau. / Toi, tu n'es pas Verlaine, / toi, tu n'est pas Rimbaud, / mais quand tu dis "je t'aime", / oh mon dieu, que c'est beau, / bien plus beau qu'un poème, / de Verlaine ou de Rimbaud.»


Barbara  



«L'absinthe, c'est l'essence de Paris ou mieux son esprit.»


Benoît Noel
Absinthe Blanqui

Nover
Scène de bistro

Jean Béraud, 1908
Absinthe Gempp Pernod

Leonetto Cappiello, 1901
 Monsieur Boileau au café

Henri de Toulouse-Lautrec, 1893
Distillerie de Rebais
Cartell propagandístic
«Adorée ainsi qu'une sainte, / baisée autant qu'une maîtresse, / je suis la fidèle traîtresse, / le poison, le beaume, l'absinthe. / Je suis l'île toujours ouverte, / au rêveur naufragé qui souffre / un ciel de flammes et de soufre / l'intarissable muse verte / close au cristal de mes rivages / je suis une mer d'émeraude, / où toujours la tempête rôde, / mais dissimule ses ravages. / 
Je suis le sourd hamac qui berce /
les douleurs d'amoureux mensonges, / je suis l'oubli, je suis le songe, / le désert sans fin qu'on traverse / la roue invisible et dentée
qui doucement saisit et broit, / le sphinx qui se fait une proie / de ce qui passe à sa portée. / Il est mien celui qui me goûte. /Grisé par ma senteur perverse, / regarde ce peuple qui verse, / en tremblotant, l'eau goutte à goutte / sans voir -esclave de mes charmes, / et fidèle jusqu'à la tombe- / que chaque goutte d'eau qui tombe.»

Jérôme Doucet
Le buveur d'absinthe

Edouard Manet 

 Dans un café à Arles
Paul Gauguin, 1888
Absinthe Bourgeois
Grand Chat, 1902
Buveuse d'absinthe
Jean-Louis Forain, 1885
Absinthe Cousin Jeune
Eugène Ogé, circa 1900
«Oh, Absenta! / Verda fada de la Creació! / T'invoquem aquesta nit de lletres / que, esperem, també sigui verda, / en tots els sentits, / perquè ens facis la vida lleugera / i que la Mort ens sigui plaent! / Oh, tu, Absenta! / Sensual Mussa de l'Art i la Bohèmia, / materialitza't aquí, ara!, / i embriaguem-nos tots, / oh, Absenta!, / amb la teva presència!.»


Emili Gil
 

(Fragment d'una invocació realitzada la nit del 23 d'abril de 2003, durant l'espectacle «Absenta, homenatge a la Fada Verda de la Creació», al llegendari tuguri de l'ALADERN)  
Buveur d'absinthe
Daniel Ihly, 1902
Buveurs d'absinthe
Jean-François Raffaëlli, 1861
Absinthe Vichet
cartell publicitari
La buveuse d'absinthe
Félicien Rops, 1889
Absinthe Parisienne
Pierre Gélis-Didot i Louis Melteste, 1897
La Fada Verda
Emili Gil amb l'amant fidel, a l'ALADERN, una nit barcelonina de 2004






 
Aristide Bruant

Cartell anònim, 1910
Paul Verlaine
 



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